Cortez Verdun Montpellier 2 février

[RBD]

Le samedi soir était favorable et a ramené une grosse affluence et surtout beaucoup de nouvelles têtes dans la cave du Black Sheep. C'était bien, on avait chaud… Comme toujours quand il n'y a que deux groupes cela a débuté tard.

Le quintet VERDUN s'est imposé en deux ans comme un de nos meilleurs groupes locaux, fort des expériences passées de ses membres. Le son était une fois de plus remarquable dans cette salle, malheureusement le micro chant ne marchait pas au premier titre. Leur Doom s'est vraiment épuré, il est devenu pleinement obscur sans plus la moindre trace 70's comme naguère. Les riffs à la Crowbar sont très bien carrés, ce qui est la marque d'un Doom puissant et de bon niveau. Cette facette très métallique laisse place aussi à des passages plus introspectifs typiques du Post-Core bien à la mode par chez nous, avec par exemple des arpèges de basse ou des montées neurosiennes. Le chant
Le chant rêche est comme il faut, plus Doom métallique que coreux d'ailleurs. Les passages en chant clairs sont faibles néanmoins et si j'avais un conseil je recourrais à de la distorsion pour garder ces instants de relâche sans ce défaut.

À la pause, on fit donc quelques rencontres inattendues dont hélas l'idiote bourrée qui s'est faite virer à coups de poing un peu plus tard…

Le trio Helvétique CORTEZ (de Fribourg comme les jeunes dieux) fait donc son grand retour. C'est toujours du HC Noise complexe et intense, survitaminé. Le batteur joue bas et sobre mais il cogne dur. Ainsi, l'impasse sur la basse n'est pas gênante. Les riffs sont bons et très agressifs à la Converge, qui dominent un set très énergique, très physique, provoquant un dangereux déchaînement de la fosse du fait que certains gardaient leurs verres. Le chant braillé à pleins poumons est tout à fait conforme au style, et sur la fin il a eu un peu de mal, sous le docte regard d'examinateur au bac du bassiste de Tantrum. Cette explosion de trois quarts d'heure peut lasser certains mais c'est une bonne mandale pour les autres, j'ai bien bougé.