Decapitated Aborted Decimation of Europe tour
Publié : jeu. déc. 08, 2011 12:12 pm
Accaparé pour raisons familiales je n'ai pu arriver qu'à 20 h 30 ce 7 décembre, et sur un plateau de cinq groupes il y avait des chances d'être en retard. Et ça n'a pas loupé, ARCHSPIRE avait déjà fini son set à cette heure-là. Il y avait du monde, le niveau d'assistance habituel pour ce genre d'affiches, sans pour autant remplir vraiment la salle de la TAF.
Commençons donc avec CYANIDE SERENITY, quintet Anglais assez jeune mais pas complexé, dont le chanteur manie un humour bien anglais, et qui mélange entre Death et HC. Mais ils ne font pas du DeathCore contemporain : leurs titres sont syncopés et un peu barré, dans le style des années 90. On pense un peu à leurs compatriotes de Dearly Beheaded, en plus vert bien sûr avec des plans plus naïfs tout de même. Leur court set énergique a été gâché par de gros soucis de basse sur les deux premiers titres, quasi inexistante malgré le titulaire qui se démenait sur le problème.
Les Pérugins de FLESHGOD APOCALYPSE apportent du concept avec leurs costumes et nœuds papillons, leurs warpaints et surtout le clavier. Mais c'est le batteur qui impressionne. Le son naturel rassura vite devant ce fatras esthétique, ça reste une musique bien organique mais les vocalises aigues, chantées ou samplée pour la dernière, étaient très bizarres et franchement pas convaincantes. On pouvait penser à Ackercocke. Les divers usages des samples ou effets mettaient en valeur une claire inspiration classique (à part le grégorien final), amenant une ambiance menaçante et lugubre, toujours assez kitch. Ça faisait un peu théâtre des vampires. Heureusement le gros son et l'interprétation engagée était de nature à satisfaire les bourrins et la fosse qui y ont trouvé leur compte. Plus efficace qu'un Hour of Penance malgré les jaquettes, leur concept de FA reste étrange.
Pour fêter l'établissement par la Belgique d'un exceptionnel record du pays sans gouvernement de plein exercice, ABORTED en établit un autre du groupe qui revient au même endroit loin de chez lui mais sur une autre tournée, quatre mois seulement après la fois précédente. Mais avec plus de monde, ça a été plus chaud que cet été. L'orgie de riffs façon Carcasse Cannibale (!!), méchants et entraînants, m'a enfin plongé dans le concert malgré la fatigue. Se jouant du pilier pour encourager des circle-pit, Svencho passait bizarrement du français à l'anglais pour annoncer les titres. On a même eu un petit braveheart. Comme la dernière fois, les titres de "Goremaggedon" et autres vieilleries ont remporté le plus de succès et je n'ai rien entendu de DeathCore. Mais il y eut au moins un nouveau titre. Si le set était plus court qu'en août, il nous a fait tout autant mal. Le Death Gore incisif, féroce, lourd mais propre et frisant même l'envolée par moments, avec un son impeccable, y'a rien de meilleur !
Le quartet Polonais DECAPITATED, pour finir la soirée, se démarque vraiment avec son Death aux rythmiques décalées. C'est très bien joué, ultra carré et syntone, donc très puissant… et très pas fin du tout. Paradoxalement ce son déjanté donne l'impression d'être encore plus primaire que les grands classiques aux rythmes classiques. Le rapprochement avec Cannibale est évident mais on est quand même dans des géométries bien plus bizarres. Le groupe s'est donné à fond et la fosse devint complètement démente, bien violente. Nantis d'une bonne communication et d'une discographie fournie, c'est peut-être dans les drames qui ont marqué son histoire que ce combo de survivant trouve une énergie simple et massive. Musicalement on est fan ou pas mais au moins ils ont un style, ils font avancer les choses. Et c'est ravageur, la fosse devint totalement démente et déchaînée. Si le set a été assez long et sans ennui en dépit d'une pause samplée adroitement gérée, il n'y a pas eu de rappel comme pour aucun des groupes.
C'était un bon concert, avec une tête d'affiche qui mérite le détour. Affamé, je suis très vite rentré. L'offre de concerts ne faiblit pas mais je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire. En tout cas nous avons beaucoup de chances d'avoir une offre aussi forte à Montpellier et dans la région.
Commençons donc avec CYANIDE SERENITY, quintet Anglais assez jeune mais pas complexé, dont le chanteur manie un humour bien anglais, et qui mélange entre Death et HC. Mais ils ne font pas du DeathCore contemporain : leurs titres sont syncopés et un peu barré, dans le style des années 90. On pense un peu à leurs compatriotes de Dearly Beheaded, en plus vert bien sûr avec des plans plus naïfs tout de même. Leur court set énergique a été gâché par de gros soucis de basse sur les deux premiers titres, quasi inexistante malgré le titulaire qui se démenait sur le problème.
Les Pérugins de FLESHGOD APOCALYPSE apportent du concept avec leurs costumes et nœuds papillons, leurs warpaints et surtout le clavier. Mais c'est le batteur qui impressionne. Le son naturel rassura vite devant ce fatras esthétique, ça reste une musique bien organique mais les vocalises aigues, chantées ou samplée pour la dernière, étaient très bizarres et franchement pas convaincantes. On pouvait penser à Ackercocke. Les divers usages des samples ou effets mettaient en valeur une claire inspiration classique (à part le grégorien final), amenant une ambiance menaçante et lugubre, toujours assez kitch. Ça faisait un peu théâtre des vampires. Heureusement le gros son et l'interprétation engagée était de nature à satisfaire les bourrins et la fosse qui y ont trouvé leur compte. Plus efficace qu'un Hour of Penance malgré les jaquettes, leur concept de FA reste étrange.
Pour fêter l'établissement par la Belgique d'un exceptionnel record du pays sans gouvernement de plein exercice, ABORTED en établit un autre du groupe qui revient au même endroit loin de chez lui mais sur une autre tournée, quatre mois seulement après la fois précédente. Mais avec plus de monde, ça a été plus chaud que cet été. L'orgie de riffs façon Carcasse Cannibale (!!), méchants et entraînants, m'a enfin plongé dans le concert malgré la fatigue. Se jouant du pilier pour encourager des circle-pit, Svencho passait bizarrement du français à l'anglais pour annoncer les titres. On a même eu un petit braveheart. Comme la dernière fois, les titres de "Goremaggedon" et autres vieilleries ont remporté le plus de succès et je n'ai rien entendu de DeathCore. Mais il y eut au moins un nouveau titre. Si le set était plus court qu'en août, il nous a fait tout autant mal. Le Death Gore incisif, féroce, lourd mais propre et frisant même l'envolée par moments, avec un son impeccable, y'a rien de meilleur !
Le quartet Polonais DECAPITATED, pour finir la soirée, se démarque vraiment avec son Death aux rythmiques décalées. C'est très bien joué, ultra carré et syntone, donc très puissant… et très pas fin du tout. Paradoxalement ce son déjanté donne l'impression d'être encore plus primaire que les grands classiques aux rythmes classiques. Le rapprochement avec Cannibale est évident mais on est quand même dans des géométries bien plus bizarres. Le groupe s'est donné à fond et la fosse devint complètement démente, bien violente. Nantis d'une bonne communication et d'une discographie fournie, c'est peut-être dans les drames qui ont marqué son histoire que ce combo de survivant trouve une énergie simple et massive. Musicalement on est fan ou pas mais au moins ils ont un style, ils font avancer les choses. Et c'est ravageur, la fosse devint totalement démente et déchaînée. Si le set a été assez long et sans ennui en dépit d'une pause samplée adroitement gérée, il n'y a pas eu de rappel comme pour aucun des groupes.
C'était un bon concert, avec une tête d'affiche qui mérite le détour. Affamé, je suis très vite rentré. L'offre de concerts ne faiblit pas mais je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire. En tout cas nous avons beaucoup de chances d'avoir une offre aussi forte à Montpellier et dans la région.