Morbid Angel "I" Tour

[RBD]

Je laisse un titre large pour qu'on puisse mettre à la suite d'autres reports de cette tournée qui s'est enfin rapprochée de nos contrées.

Malgré un ciel menaçant qui donnait au Parc Longchamp voisin un aspect terrible au crépuscule, nous revoici donc à la Belle de Mai, précisément dans la grande friche industrielle qui abrite le Cabaret Aléatoire. La collision de dates avec un nouveau passage de Knut le même soir à Montpellier avait obligé à un choix douloureux, mais la présence d'un petit groupe que j'aime beaucoup en ouverture avait emporté la décision.
La tête d'affiche jouait donc chez son label et nous avons pu retrouver pas mal de monde. En plus il y a de bons vins au bar (intérêt essentiel).

J'étais donc arrivé bien à l'heure parce que je voulais voir NERVECELL. Je suis fan de ce groupe de Dubaï depuis leur premier album – signalé alors par Tonton, avec leur Death d'ossature très classique, aux riffs simples avec des motifs orientaux. Le son était hélas insuffisant pour que l'on profite comme il aurait fallu des finesses mélodiques des solos, pourtant restitués parfaitement. D'ailleurs je serais curieux de savoir si Rami Mustafa (le guitariste soliste) se balade aussi dans la rue chez lui avec son t-shirt Deicide… Nervecell Tap ayant toujours un problème de batteur, c'est Kevin Foley de Benigthed qui s'offrait (dans un registre moins exigeant que dans son groupe principal). James, l'imposant bassiste chanteur growle correctement comme sur album et parle un anglais impeccable (Dubaï est très internationale, et par ailleurs je me suis toujours interrogé sur les noms assez occidentaux de deux membres du groupe). Ses harangues sont un peu bateau mais ce n'est pas facile d'être les premiers et ils n'étaient pas pour autant intimidés car ce n'est pas leur première tournée en Europe.
Même si le public ne bougeait pas encore des masses et restait en bonne partie dehors, il y a eu du répondant et du headbang devant. Il fallut rendre les armes au terme d'un set d'une demi-douzaine de titres, dont certains venaient du premier album.

BENIGHTED peut profiter d'être sur le même label pour se greffer à cette tournée prestigieuse. Comme la même batterie restait sur place ils purent vite enchaîner. Même si j'avais préféré le cadre très serré de la cave du Mojo' il y a sept mois, ce fut encore une boucherie. Il y a toujours un grain de folie spécial dans la sauvagerie des Foréziens qui fait leur personnalité, en cohérence totale avec leurs textes. Aussi la fosse n'a pas manqué de s'animer bien violemment. Nullement affaibli par l'enchaînement, Kevin Foley a déchaîné sans mollir son célèbre feu nourri à la double. On s'est tellement habitué à l'alternance vocale aisée entre growls sanguinaires et cris hystériques de Julien Truchant qu'on en oublierait de souligner l'avantage. Le son n'était pas meilleur mais ce n'était pas gênant, car les Stéphanois ne se sont jamais cachés derrière un son gonflé et aseptisé à l'américaine. Je ne sais d'où ils avaient sortis les deux guitaristes remplaçant les titulaires empêchés de participer à cette tournée, mais ils ne les ont pas fait regretter. Je me demande si l'un venait du Metal, avec sa dégaine et son t-shirt des Who, sa performance impeccable n'en étant que plus notable.
Le set, trop court, a pu placer de grands classiques comme "Slut" ou "Saw It All". Benighted est vraiment un groupe de scène.

NECROPHOBIC is really not my cup of tea. Ce Black Death est tellement années 90, il représente tellement l'évolution qui me hérissait à l'époque… Enfin, il y en a d'autres qui aiment et certains aussi sont restés à regarder poliment. Leurs compos sont longues et collent les plans assez interchangeables, le son encore et toujours faiblard s'accordait pas trop mal à leur touche Black. Il faut dire que si cette salle accueille de temps à autre de belles affiches de Metal, ce n'est vraiment pas une spécialité chez eux. Ne sachant choisir, le groupe n'a rien d'accrocheur et nous en avons profité pour faire des tours dehors, reprendre un verre, revoir quelques personnes, faire des repérages au stand… Tout en leur redonnant une chance à intervalles réguliers, sans succès. Au reste, leur set fut plus long que les deux précédents.

Et de fil en aiguille nous étions donc franchement un peu pompette quand la scène éclairée de rouge, encore vide, entendit retentir la première harangue de David Vincent encore en coulisses. J'avais déjà vu MORBID ANGEL avec Tucker il y a sept ans, je n'ai jamais été fan mais ils représentent tant… Surtout que le répertoire choisi pour ce soir était clairement ultra réactionnaire : "Immortal Rites" et "Fall from Grace" enchaînés pour commencer, "Day of Suffering", "Blasphemy", "Where the Slime Lives", "God of Emptiness", "Maze of Torment" et j'en oublie ! Accolé à #G#, ce déferlement de classiques fondamentaux nous a emmené aux racines mêmes de notre genre favori, quels que soient les courants qu'on préfère.
Malgré l'état de transe collective largement partagé il faut bien reconnaître que le son restait insuffisant, manquant de puissance et de clarté. Les vocaux de David Vincent étaient excellents mais n'avaient pas tout à fait cette texture exceptionnelle qu'il arrive, si j'en crois youtube, à restituer quand même en live. Il n'en reste pas moins qu'il est doté d'un vrai charisme : si Tucker n'était qu'un bon professionnel appliqué, lui rend à ces titres une dimension presque humaine malgré leur aura de perfection légendaire et très sulfureuse. J'ai moins profité du jeu prodigieux de Trey, en raison de la forêt mouvante de têtes. On ne peut rien reprocher à Tim Yeung, mais évidemment quelques personnes derrière réclamaient Sandoval.
On remarquera néanmoins deux choix importants. D'une part, l'album "I" m'a semblé totalement absent de ce programme, sauf erreur possible sur deux ou trois titres de la seconde partie que je n'ai pas identifiés. De plus, avec au moins "Bil-Ur-Sag", Vincent a enfin accepté de jouer des titres créés en son absence.

Le concert fini la tombola fut tirée (c'est bien le Midi, ça !!!). Malgré le son, je garderai un très bon souvenir de cette soirée.
Après avoir acheté un t-shirt de Nervecell je ne suis pas parti tout de suite à cause d'une migraine subite (probablement des sulfites dans les vins…) qui ne voulait pas passer. Elle m'a suivi tout le retour qui fut donc un peu pénible au point de faire une pause. Mais nous avons pu rallier Montpellier sans problème, et ce lendemain la tête est redevenue fraiche.

[jean-francois]

chouette report RBD , je vais tenter de jeter une oreille sur Nervecell

[FHMC]

Extraits vidéos de la soirée :

[youtube]CQCxZX8g3w4&hd=1[/youtube]

[youtube]r6sQMWls860&hd=1[/youtube]

[youtube]LmslXsXjONM&hd=1[/youtube]

[B.M.S]

oui d'apres les échos que j'ai eu, aucun morceau du dernier .

[PM]

On a l'impression que c'était assez statique sur l'extrait de Morbid Angel. Il faut que ce soit l'enfer !
Mais sinon pas de dernier album (tant mieux): ils sont lucides et ont voulu éviter les jets de poireaux, tomates, choux, bananes...

[dimegoat]

De plus, avec au moins "Bil-Ur-Sag", Vincent a enfin accepté de jouer des titres créés en son absence.

Ils la jouent depuis un moment mais je serai curieux de savoir s'ils en ont ajouté d'autres. Et pour qu'ils jouent toujours ce seul et unique Bil-Ur-Sag, c'est à se demander s'il n'avait pas été composé du temps de DV.

[Prince de Lu]

OK, je trouve le dernier album totalement merdique.
Mais c'est tout de même fou que le groupe s’autocensure sur la tournée censée promouvoir le nouvel opus. Ça rime à quoi d'avoir sorti cet album, finalement?

[wasted]

Quelqu'un aurait la setlist ? Je ne peux pas croire qu'ils n'aient joué aucun morceaux de "I" alors qu'il y a encore quelques semaines "Existo", "Nevermore" et "I Am Sordid" étaient indéboulonnables des setlists.

Sinon moi j'ai vraiment qu'ils jouent "Blades" et surtout "Too Icecream" pour voir comment cela peut rendre en live.

[Tangui]

OK, je trouve le dernier album totalement merdique.
Mais c'est tout de même fou que le groupe s’autocensure sur la tournée censée promouvoir le nouvel opus. Ça rime à quoi d'avoir sorti cet album, finalement?

Va voir les live report d'Opeth, tu comprendras vite

[Caacrinolas]

Immortal Rites
Fall From Grace
Rapture
Day of Suffering
Blasphemy
Maze of Torment
Existo Vulgoré
Nevermore
Angel of Disease
Lord of All Fevers and Plague
Where the Slime Live
Bil Ur-Sag
Blood on My Hands
God of Emptiness
World of Shit (The Promised Land)
Encore:
Sworn to the Black
Chapel of Ghouls

Concert du 27 Novembre en Hongrie.
On peut sensiblement penser qu'il s'agit de la même pour Marseille