Très jolie affiche ce soir avec deux excellents groupes. Le temps de profiter du snack du complexe et c'est parti.
On commence donc avec les australiens d'Electric Mary.
Au pays des kangourous pas de doute on aime AC/DC. Il serait néanmoins un peu réducteur d'amalgamer le groupe à une vulgaire copie.
Le son et l'interprétation sont excellents et le groupe déploie une rare énergie sur scène tout au long du set.
Il ne faut d'ailleurs pas attendre longtemps avant de voir un Rusty complètement détrempé!
Ca groove, ca joue, ca bouge ... bref du solide qui passe à la vitesse d'un TGV.
Une nouvelle fois le groupe confirme qu'il est une bête de scène.
D'ailleurs on est venu de loin pour voir leur perfomance puisqu'un texan déchaîné était au premier rang pour tout leur set.
Le plat de résitance nous est servi par les américains de Y & T.
Après la claque du Hellfest, je voulais absolument revoir le groupe en tête d'affiche et me voilà exaucé.
Entre temps malheureusement le regretté Phil Kennemore nous a quitté (en début d'année 2011 suite à un cancer).
Première constatation, si le son est correct, il est extrèmement fort. Le niveau sonore oscille par moment, en particulier sur la voix et la gratte de Dave, et parfois sur celle de John.
On a l'impression que d'un seul coup l'ingé son s'est réveillé et à décidé d'atomiser nos oreilles. Même en milieu de salle et avec des moulages, les passages les plus forts sont extrèmement élevés!!
Je n'ose imaginer l'état des oreilles de ceux qui n'avaient aucune protection.
Le public est typique de ce genre de soirée, à savoir assez âgé (quarantaine ou plus pour la plupart), et la salle est correctement remplie. Ca tourne sévère au bar!
Pour revenir au set, la plupart des titres que je voulais entendre seront joués.
Il faut dire que je ne connais que la période des débuts du groupe (on va dire jusqu'en 85 environ) et que cela correspond à peu près à la période dorée du groupe.
Sans surprise, à part plusieurs extraits du ptit dernier, les eighties domineront nettement la soirée.
Dave est très dissert et plaisante à tour de bras : tantôt en se moquant de notre accent frenchie, tantôt en se payant la poire de son roadie (c'est pas gentil :p)
A croire qu'il lit le forum et a entendu les raleurs qui se plaignent de l'éloignement de la salle et en particuliers des horaires des derniers RER.
Il n'aura cessé dans la soirée de répéter qu'il allait nous faire rater notre dernier train.
Il répondra même à un désespéré qui a dû demander au moins 10 fois "Rescue Me" qu'il la jouera, mais qu'il faudra rater le dernier train pour l'entendre :p
Outre la très longue setlist de la soirée, Dave organisera un petit vote entre deux morceaux (joués chacun en partie pour nous allécher).
Je suis incapable de me souvenir desquels il s'agissait si ce n'est que je n'ai pas celui que je voulais ^^.
Les morceaux sont agrémentés pour la plupart de solos réussis dans leur immense majorité. Si John aura la primeur sur un ou deux morceaux, c'est bien sûr Dave qui se taille la part du lion.
Et à quelques exceptions près c'est un régal pour les oreilles. Une ou deux très longues variations m'auront même mis la larme à l'oeil tant le travail exécuté, le velouté bluesy, la sensibilité transmise et le sens de la compo sont accomplies.
Même si je suis bien plus fan de musiques extrèmes, force est d'admettre que des 4 concerts de la semaine (dont certains ont pourtant été excellents), celui ci a une longueur d'avance.
Comme je le disais on retrouve la plupart des classiques (l'album Earthshaker fait le plein):
"Dirty Girl", "Hungry for rock" "Black Tiger", "Mainstreak", "Midnight in Tokyo", "I believe in you", "Huricane", "Summertime girls", "Rescue me", "Forever" etc.
Au total un peu plus de 2h20 de show et une bonne vingtaine de morceaux (on pourra pas dire qu'on nous a volé sur l'action) avec un solo drums sympathique vers la fin.
Prestation impeccable de l'ensemble du groupe qui se donne bien et joue bien.
Comme je le disais plus haut le seul reproche revient au son, trop fort dans l'ensemble et avec des variations aussi impromptues que violentes.
Merci à Sophie, Stephane et toute l'équipe de l'Empreinte toujours aussi géniale.
