Bien, j'ai passé le concert dans les trois premières rangés de la fosse, ce qui me donnait parfois l'impression d'être dans une bien plus petite salle, ce qui n'était vraiment pas désagréable.
UNEXPECTUn groupe qui porte bien son nom. Je ne connaissais pas mais, malgré un son déplorable (et c'est peu dire : on entendait la batterie, le violon, un peu le chant, le gros "bouboubouboubou..." de la basse et c'est tout), ça m'a fait une plutôt bonne impression. A sept, ils occupent bien la scène et ça a l'air assez déjanté... Vraiment dommage pour le son, j'aurais aimé voir ce que ça donnait musicalement. Faudra que je vois sur CD...
BIGELFConnaissais pas non plus. Vraiment pas désagréable mais c'est pas ma came. Je trouve ça un peu creux à la longue mais je comprends qu'on puisse accrocher. Le chanteur avait un air désinvolte et peu impliqué que j'ai pas trop aimé. A noter le guest de Mike Portnoy que j'ai beaucoup apprécié : ça donne vraiment une bonne ambiance et une cohérence à une affiche ce genre d'initiatives !
OPETHLes choses sérieuses commencent. C'est la première fois que je voyais le groupe sur scène (oui, oui, je sais...) et j'ai trouvé ça bien mais pas vraiment magique. Mike Akerfeldt, s'il a beaucoup d'humour, n'a pas un charisme fou et l'ensemble, très statique, m'a paru un peu monotone. Certes les morceaux sont géniaux mais, une fois les deux premiers morceaux passés (un plutôt lent, un plutôt rapide), on a compris et le concert n'apporte pas grand-chose à la musique, je trouve. Bon, je ne suis pas un true fan d'Opeth, je ne doute pas que pour eux ça reste exceptionnel, mais en tant que simple amateur régulier de leur musique, je ne lui ai pas découvert live une nouvelle dimension... Bien sympa donc même si un poil déçu en ce qui me concerne...
DREAM THEATERUn concert vraiment court, je m'attendais à quelque chose plus proche en durée du concert d'il y a deux ans avec Symphony X (environ 2h25). C'est dommage même si, honnêtement, en place depuis 17h20 et complètement écrasé par la foule depuis le début d'Opeth, quand le concert s'est terminé, je n'étais pas mécontent.
Comme à son habitude, Dream Theater a fait la part belle à son dernier album. La recette "jolie intro - gros riff groovy - refrain catchy - solo mélodico injouable - pont fourre-tout - et pour finir on reprend le refrain et le riff dans un ordre aléatoire", appliquée jusqu'à l'usure sur ce dernier album, fait des morceaux assez décousus, à force un peu interchangeables et ennuyeux sur album mais qui, en live, ont l'intérêt de synthétiser un peu toutes les qualités du groupe. En cela, ils passent considérablement mieux en live que sur album et ont vraiment permis au groupe de s'exprimer.
Globalement "A Nightmare to Remember" et "A Rite of Passage" (les deux morceaux que je préfère sur l'album, le premier pour sa noirceur, le second pour son groove) furent de bons moments ; le blast beat de Portnoy a vraiment été massacré, ce qui est quand même dommage. Sinon, bonne surprise que l'enchaînement "The Mirror"/"Lie" et la présence de "The Dance of Eternity". Même le solo de Rudess qui avait vraiment très mal commencé s'est avéré pas mal du tout avec faux duo assez drôle et mélodique. Un petit "In the Name of God" et puis il reste plus grand chose... "The Count of Tuscany" qui ne me passione pas sur album (bon début mais trop long) ne m'a pas enthousiasmé en live malgré un pont atmosphérique de Petrucci très réussi.
J'étais super bien placé, tout devant, à trois mètres de Labrie et à cinq de Petrucci. Petrucci m'impressionne de plus ne plus, il faut dire que les solos du dernier album, comme sur
Systematic Chaos, allient superbe mélodicité avec très haute technicité, ce qui n'en est que plus impressionnant ; à ce titre, le solo de "A Rite of Passage" n'a pas à rougir devant les plus grand du sieur, à commencer par celui de "Under a Glass Moon" (souvent cité en référence), un très grand moment.
Globalement, le groupe continue dans sa voie "on est de nouveau chevelus et méchants" - Rudess est le seul à ne pas avoir recouvré les cheveux longs, les set raccourcis se font au profit de bien plus de morceaux énergiques et Petrucci a même viré ses pas très rock'n'roll cages en plastique transparent censées protéger ses beaux amplis des crachats de Portnoy -, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Bref, un concert court mais intense présentant un groupe énergique et en forme (notamment Labrie et Petrucci). Vraiment un bon moment.
Juste la petite déception de ne pas avoir eu droit à la suite "alcoolique anonyme" que je pensais voir jouée sur cette tournée maintenant qu'elle est enfin terminée...