

Donc, arrivée sur place vers 21h45 et là première surprise; une file d'attente de plus de 20 mètres se prolonge devant L'Usine, je ne pensais pas qu'il aurait autant de monde (métalleux et coreux en majorité, mais aussi des skins et 2-3 punks, Napalm Death est et reste très rassembleur ...), peut-être facilement 5-600 personnes, ça coince un peu à l'intérieur et surtout il fait déjà une chaleur terrible, ça promet ... 2ème surprise, Genève aura été une ville non-fumeurs pendant ... 8 mois ... Vice de procédure ou que sais-je toujours est-il que la différence et belle et bien là; halte aux odeurs transpiratives de Converge dans le même lieu il y a 1 année et welcome back à aux clopes en tout genre ... ça puait la weed et le shit dans tous les coins ...
On démarre avec les g'neûvois de Kess'Khtak, mélange assez in your face de hardcore, death et grind, l'ensemble est très efficace avec une bonne présence scénique des 2 chanteurs, ces derniers rejoint par Barney Greenway lors du dernier titre ... Trankil ...
Quelques minutes plus tard c'est au tour de Knut de débarquer, m'étant en partie déplacé pour eux j'étais relativement impatience et joie de les retrouver, un poil moins percutant que ce à quoi je m'attendais, peut-être par manque de pratique live, je n'ai pas été déçu pour autant, l'ingé' son avait pas mal de peine à régler la voix de Didier, un peu chiant par instant, mais niveau 'zique ça assurait sévèrement (ce batteur bordel!) ... Chaotic, brutal, lourd, à fond quoi ...
Napalm Death, en un mot : Dé-men-tiel. La chaleur devient suffocante, l'humidité perle sur les gaines de ventilation, Naplam Death attaque en piqué et c'est le laminage en règle ... Dans le désordre; "On the Brink Of Extinction", "From Enslavement ...", "Scum", "Suffer The Children", "When All Is Said And Done", l'apocalyptique "Mass Appeal Madness" et un paquet d'autres, ça poutre complet du début à la fin, un putain de régal sur toute la ligne ... Barney totalement hystérique hurle avec une puissance de dingue, Danny Herrera balance les blasts avec la placidité d'une vache hindoue, les 4 musiciens sont des éponges après 3 titres, le pit très actif est tellement humidifié qu'on ne serait même pas étonné de voir débarquer Laure Manaudou en nage libre au milieu des pogos. Les anglais paraissent très contents d'être là, ils ont l'envie et après toutes ces années c'est juste un pur bonheur de voir ces mecs se défoncer de la sorte ...
C'était la 5ème fois que je les voyais en 20 ans, chaque fois a surpassé la précédente, mais ce soir la démonstration était encore plus éclatante; plus précis, plus brutal et je reviens sur la voix de Barney que j'ai trouvé vraiment exceptionnelle de hargne, tout ça dans la bonne humeur, avec modestie et simplicité.
Total respect.