Ah ben, t'as pas peur.
Je pense pouvoir donner les noms des péquins qui vont poster ici, vu l'affluence dans la salle. En dehors des membres des groupes et des quelques fans venus voir Epidemia Mortalis, on devait être au mois... pfiou... 10.
Bon, ben si on me demande mon avis, je vais le donner avec plaisir...
Plutôt que d'encourager des jeunes groupes dans la mauvaise voie, je préfère être dur mais sincère. Je sens qu'on va encore me détester. Pas la peine de me jouer les violons de l'UG, il y a de meilleurs groupes à la pelle dans l'UG français.
Anceisural Eritance
Venir d'Angers pour faire ça, c'est terrifiant. Ils doivent être tricards dans toutes les salles de leur région. C'est nul, y'a pas d'autres mots. Batteur pas en place et au jeu insipide, vocaliste nullissime qui gargouille n'importe quoi n'importe comment, guitariste qui joue avec des moufles et un son horrible en machouillant un chewing-gum. Il n'y a rien à sauver de cette prestation honteuse. La jeunesse de l'ensemble peut éventuellement pardonner un peu, mais c'est le genre de premier groupe dont on a honte trois ans plus tard.
Hanternoz
On croyait avoir assisté au pire, mais Hanternoz est lanterne rouge (Lanternoz?). Plus que nul, c'est surtout horrible à cause d'un vocaliste complètement à côté de la plaque et qui fait n'importe quoi. Les riffs sont bateau à se jeter par la fenêtre. Celui-ci, c'est le genre de gorupe dont on a honte dans les six mois, à moins d'être sourd comme un pot. Le MySpace reflète bien l'enfer qu'on a vécu hier soir. Le seul moment rigolo est l'intervention du chanteur de Anceisural Eritance pendant le premier morceau... pour décrocher sa banderolle en fond de scène. Sérieux, un mec assez gonflé pour monter comme ça sur scène en plein titre en bousculant les zicos et en bougeant la batterie, je le dégage de la scène à coups de pompes dans le derch'.
Ma profonde solidarité va aux métalleux angevins qui se tapent probablement plus que de raison deux groupes dont le seul horizon valable est d'arrêter le bruit. Tout le monde n'est pas musicien!
On en aura profité pour rencontrer des spectateurs aussi dépités que nous. C'est ça de pris. Le bruit favorise les rencontres dans la salle du bar à côté.
Epidemia Mortalis
La barre monte un peu, même si c'était pas dur. Je passe sur le passage du soliste aviné qui beugle dans le micro "rendez-moi mon jack". Niveau prestation, un black assez traditionnel et bien rapide qui avait attiré de nombreux fans (enfin, en pourcentage sur le maigre public). Hélas, c'était pas très intéressant malgré tout, entre des riffs plutôt convenus et une prestation honorable mais sans saveur. Peut-être qu'on a eu du mal à rentrer dans le concert à cause des premières parties, j'en sais rien. Pas accroché en tout cas, mais au moins c'était potable.
Borgia
Après cette soirée riche en émotions, nous n'avons pas tenu plus de trois titres devant Borgia. Le black/death des parisiens n'est pas très construit (c'est déjà l'impression que me laissent les démos) et on volette de riffs en riffs sans trop savoir où on va. Le groupe était nettement au-dessus du lot, mais ça n'en rendait pas la prestation hypnotique. La guitare était trop en retrait et brouillée par un flanger (en tout cas, ça fait le même son "spatial" qu'un flanger, c'est moche). Côté batterie et basse, c'est plus intéressant, mais pas suffisamment. Niveau voix, c'est très théatral, sans avoir un air de déjà-vu. Borgia avance un concept moyen-âgeux, mais ne me convainct pas (encore) musicalement. Bref, un groupe qui semble plus à sa place en tant que première partie d'une affiche plus costaude qu'en tête d'affiche. Et vu la qualité de l'affiche, je comprends mieux le concert prévu avec l'effroyable Gergovia.
Soirée perdue mais au moins on a bien rigolé.
C'était cher pour ce que c'était.