Vendredi 17 Avril 2009, Rockhal (Luxembourg)
Gojiiiiiraaaaaa iiiiiiiiiiiiiiiii.
Oui la folie du moment veut qu’à l’écoute de ce doux nom, la foule en délire se mette à hurler. Personnellement, je n’ai jamais eu la fièvre Gojiresque, même si ce groupe reste très bon, ce n’est pas la musique du siècle. Quoiqu’il en soit, on m’offre des places gratos pour ce concert dans notre chère Rockhal, alors pourquoi refuser ?
Première surprise, c’est que votre humble serviteur ne vous enverra pas de photos puisque les piles de l’appareil m’ont été confisquées à l’entrée : « pas de photos ce soir » me prévient l’espèce de gorille mi-italien, mi-mafioso qui me barre l’entrée. OK…
Deuxième surprise, pas de Treponem Pal. Mystère pour leur absence, le groupe n’aura pas joué.
Alors on commence le concert avec Dagoba. Putain quel groupe de posers ! Oh mon dieu. Les mecs, qui enchainent leurs « tubes » (hum hum), sont certes survoltés, mais tout sonne faux comme pas possible. Leurs poses, leurs gestes, tout. Le son est plutôt brouillon, et la batterie écrase tout. D’ailleurs, parlons-en de ce cher batteur. Notre cher Franky, le Franky national, qui balance ses baguettes, les fait virevolter, enchaîne les clins d’œil à la foule avec son sourire de surfer californien et multiplie les ptits gimmicks de beau gosse. Insupportable. C’est pas ça l’métal mec. Tous les morceaux se ressemblent, mais j’ai pu reconnaître « The Thing Within » (et sa voix claire horrible) et quelques extraits du Face The Colossus (la toile trône d’ailleurs fièrement sur la scène). Pour dernier titre, la foule plutôt à fond dans le groupe voit se manger un « Maniak » pas piqué des vers j’avoue. « Je veux voir le plus gros circle-pit que la Rockhal ait connu » beugle Franky iiiiii. Y a d’la culotte qui aura été mouillée ce soir, en vue des gonzesses en rut qui se frottaient l’entrejambe à la scène. Un set Marseillais quoi.

Tiens d’ailleurs, en parlant de Franky iiiii, il a débarqué pendant le set de Gojira, une bière à la main, un sourire ravageur (j’en aurais presque eu le zizi dur tiens), qui prenait des photos avec tout le monde et qui a trouvé la bonne parade : à chaque nana canon, il leur disait « oh tu m’enverras tes photos par mail ? Tiens voilà mon adresse, et le tien c’est quoi ? ». Un beau gosse je vous disais…
PS : au fait, pour les lorrains, Dagoblague passera à la fête de la musique à Thionville (57).
Allez passons aux choses sérieuses. La folie Gojira est aussi présente au Luxembourg ce soir, vu la salle quasi blindée. Tout le monde est venu pour voir les Landais, THE groupe to see en ce moment ah ! Un constat s’impose : Gojira, ce ne sont pas que des sauveurs de baleines ; force est de constater que leur puissance et leur prestations scéniques sont monumentales.
Les lumières s’éteignent, la foule beugle comme des truies égorgées. Et c’est parti pour un « Oroborus », premier titre de leur dernier né. Le son est énorme, ça vibre dans ton estomac, Joe iiiii (oui faut faire pareil) nous tape son chant en même temps que le tapping. Ensuite, mange ton enchaînement « The Heaviest Matter of the Universe » et le somptueux « Backbone ». Mon morceau préféré donc pas d’objectivité, mais le break pachydermique est monstrueux, décolle les cervicales, l’impression de sentir la terre se dérober sous toi.
« A Sight to Behold » et sa voix au Vocoder sur son riff bizarroïde transporte dans un autre monde, les lights sont superbes. Mario est carrément impressionnant, une pieuvre bourrée de technique et de feeling, il se fend même d’un solo à couper le souffle. Et après, c’est reparti, alternance de titres longs (parfois trop

L’intro de « The Art of Dying » fait frissonner, ces petits cliquetis de batterie avant d’enchaîner sur un riff terrifiant où Joe éructe complètement. Les extraits du Terra Incognita font aussi mouche et dans le pit, c’est carrément la guerre.
Le dernier titre joué sera l’ultime « Vacuity » où Mario broie carrément sa batterie, le riff est maxisimpliste mais fait l’effet bulldozer, où tout se fait lamentablement aplatir sans aucune pitié. 1H20 de show, qui finit sous les applaudissements du public, horns up levés. Une véritable acclamation. Wow.
